LES AUTEURS INVITES 2022
Florence DABENOC
Twiga
Vétérinaire, photographe et globe-trotteuse, elle aime regarder le monde autrement, composer avec la lumière, le cadrage, le mouvement, en un mot : créer ! L'Afrique occupe une place particulière dans son cœur, et il lui est impossible d'imaginer la savane africaine sans les girafes ! Victime de braconnage ou privée de son habitat, la girafe, longtemps préservée, a rejoint la longue liste des espèces menacées. Cette géante de la savane a perdu 40 % de son effectif ces trente dernières années. La série Twiga (girafe en swahili) est un cri du cœur, un cri d'amour pour ces icônes africaines majestueuses et si attachantes.
Joseph FORD
Knitted Camouflage
Pour la série Knitted Camouflage le photographe britannique Joseph Ford met en scène des modèles vêtus de tricots faits main, qui les font fondre dans leur décor. Il repère des lieux et commande les tricots à une amie tricoteuse, précisant comment le vêtement doit correspondre à la scène.
Ensuite il prend en photo des personnages, parfois des célébrités tel Fatboy Slim, parfois des inconnus, avec les pulls tricotés.
Tout est fait en direct, pas de 3D. La série lui a valu de nombreuses récompenses et la maison d'édition londonienne Hoxton Mini Press a publié un livre des images, intitulé Invisible Jumpers.
Avec le concours de la Bibliothèque municipale de Riedisheim et le MAUSA de Neuf-Brisach
Thibaut FROEHLY
Douceur
Investi dans sa
passion, il acquiert sa propre vision photographique et crée des images telles
qu’il les voit avec ses yeux, son cœur et son esprit. Partisan d'une
photographie descriptive, il aime que les images s’expriment par elles mêmes,
qu’elles soient vecteur de communication, que le spectateur soit touché,
interpellé, intrigué, apaisé ou fasciné. Sa quête incorpore des notions de
cheminement, d’élévation et d’illumination. Ses photographies matérialisent
cette approche et contiennent les symboles traduisant ses découvertes : la
lumière et les ombres, les éléments naturels et l’équilibre entre eux, le
rythme de la terre, les chemins menant vers d’autres mondes...
Alain GILLET
Ombrelles et
ballons
Photographe
professionnel établi en région bordelaise, il recherche les plus belles
lumières pour ses projets, des séries variées qui ont en commun le graphisme,
les symétries et l’esthétisme. Dans le but créer du plaisir, d’offrir un moment
de douceur et de sérénité, peut être même un brin de poésie, il crée des images
intemporelles, des compositions originales qui se regardent comme des tableaux.
Cette série s’inscrit dans cette démarche avec des paysages minimalistes
offrant des lignes pures et simples, des personnages féminins qui apportent une
dimension sensuelle et esthétique, des ballons et des ombrelles qui relèvent le
graphisme par leurs formes et leurs couleurs.
Jeff GUIOT
Sacrifice ou
l’aliénation de l’homme
Photographe
humaniste indépendant, ses reportages l’immergent dans des microcosmes aussi
divers que le Samu, le Gipn, la Bri
ou la haute couture… Après avoir écrit « Humanuum, de la nature à l'art » traitant de l'épanouissement
de l'homme par le travail, le photographe auteur parcourt le monde pour un
nouvel opus. Cette série de reportages se concentre sur l’univers du travail
inavouable, celui où l’homme n’existe plus, où il est considéré comme une
simple marchandise interchangeable et où le rendement règne en maître absolu.
Ses photographies plongent dans la partie obscure de notre modernité arrogante
face à l’environnement, à l'origine d’un esclavagisme moderne.
Philippe JUDE
Trésors de la nature en zone périurbaine, futur souvenirs... ?
Photographe animalier, initié à la nature dès son plus jeune âge et engagé dans la protection animale, il pratique la photographie depuis près d’un demi-siècle. Tout près de l’agglomération mulhousienne, dans les collines de Rixheim et de Riedisheim, dans la forêt du Zuhren Wald, sur les bords de l’Ill, la vie sauvage est présente, souvent insoupçonnée malgré la situation périurbaine, les promeneurs, les « sports de nature », l’agriculture, la chasse… Recherchant la proximité de l’animal tout en respectant sa tranquillité, il photographie la faune libre pour laisser un témoignage de la beauté de cette vie sauvage qui se réduit comme peau de chagrin.
Pierre LEBLANC
Le banc
Artiste singulier,
humaniste depuis ses débuts, il réalise une œuvre engagée fusionnant les
dimensions sociales et artistiques. Toujours en embuscade, il crée des mondes
magiques, cruels et savoureux dans des lieux confinés, avec des décors
réalistes, inattendus et transfigurés, qui claquent en clair obscur de cinéma.
Les accessoires, les vêtements, les poses, les couleurs, les saisons sont au
service d’une mise en scène maîtrisée pour atteindre la plus grande intensité.
Les formats, suffisamment grands pour attirer le regard de loin, invitent
imperceptiblement de s’en approcher jusqu’à rejoindre les personnages et les
entendre parler… Une conversation intime pourrait ainsi naître dans le silence…
Stéphane LESSIEUX
Naître libre
Originaire de Paris, il travaille aujourd'hui comme photographe en région toulousaine. Observateur passionné de trajectoires humaines, ses reportages en noir et blanc dépeignent des modes de vie, des univers méconnus ou marginaux. À la fois militant et poétique, son regard s'inspire de la tradition humaniste et met en lumière, avec tendresse et bienveillance, des personnages souvent issus de l'ombre. Cette série est une réflexion à partir de la naissance originelle. Au travers de cette famille décomplexée aux allures primitives, ce travail est un clin d’œil à la sagesse des peuples ancestraux et une invitation à une reconnexion joyeuse et respectueuse avec la nature.
Véronique LOH
Ghost in a shell
Autodidacte et
inspirée par les procédés photographiques anciens, par le dessin et la
peinture, elle capture des atmosphères qu'elle révèle ensuite comme dans un
tableau ou dans une gomme résino-pigmentaire par des glacis numériques. Elle a
ainsi transformé un skate park de Marseille et ses riders en graffitis,
intemporalisé Venise, créé des images démultipliant le temps et la lumière,
avec des petits morceaux d'histoire qui laissent le silence s'installer, le
corps se poser et l'esprit vagabonder. Cette série questionne les états
transitoires, lorsque le corps et l'esprit se désynchronisent, quand le corps
devient refuge de vies imaginées, de mondes en devenir.
MALO
Animalité
Se consacrant
exclusivement à la photographie au travers de projets artistiques personnels,
il met son travail au service d’une histoire, d’un questionnement sur la vie,
la famille et la société. Son travail, qu’il définit comme participatif,
interroge le public qui, de spectateur, devient acteur d’un échange, voire
d’une introspection. Cette série traite du poids des conventions et des
apparences, du masque que l’on présente au premier abord. Ici, les têtes de félins
illustrent une animalité liée à un rang. Mais les apparences sont parfois
trompeuses, et il reste à chacun de déterminer qui est le prédateur et qui est
la proie.
Noémie MICHELET
En passant
Photographe amateure, son terrain de jeu favori est la rue. Elle y prend des portraits à la volée, aime jouer avec les reflets, les contrastes, le rythme. Dans cette série urbaine, elle joue avec la vitesse et les contrastes. Captée à son passage dans la rue, la présence humaine y est suggérée et devient matière insaisissable. Elle apparaît entre figurative et fantomatique. La trace laissée par l’humain est évanescente. Le mouvement devient graphisme.
Sylvain MILLER
Pinglùn
Sylvain Miller est né en 1961 à Nancy.
Son parcours photographique a commencé tôt, en promeneur autodidacte.
Sensibilité́ pour la vie artistique ont fait partie de son quotidien, comme
saxophoniste jazz (professionnel), et comme spectateur des arts visuels. Il
invite chacun à regarder l'image mais aussi ʺderrière l'imageʺ... Il présente ici ʺPinglùnʺ: ʺobservationsʺ
(en pinyin), voyage effectué en 2019 au Yunnan (Chine), observation mutuelle
du photographe et des caméras de sécurité́, qui ont envahi tout le pays jusque
dans les plus petits villages. La haute technologie côtoie cependant le tuk-tuk
ou la houe et le burger, le bol de soupe...
MONCH
Nature
humaine
Cherchant l'émotion
primaire, il triture les questions humaines fondamentales et ne travaille qu'à
l'instinct. Il extrait l'humain de la matière… ou dissout l'humain dans la
matière. Ce qui naît de cette démarche n'impose rien, l'artiste souhaite que
l'intention s'efface et laisse place au ressenti de chacun. Revendiquant un
travail photographique esthétiquement plus proche de la peinture, du dessin ou
de la gravure, les techniques de présentation utilisées accentuent
volontairement cette perception. Monch
se plait à cultiver l'ambiguïté sur la nature réelle de son travail. Il expose
partout en France et en Europe. De prestigieuses galeries l'accompagnent en
permanence.
Michel PETIT
De l’enfermement
à la liberté
Auteur-photographe,
il fait partie de plusieurs collectifs de photographes. Après des études
techniques, il s’intéresse à l’humain, à la psychologie, la linguistique, la
sémiotique, dirige des centres d’accueil et de soins en addictologie et mène en
parallèle une activité libérale de psychothérapeute. Ayant pratiqué jadis la
photographie argentique en noir et blanc, sa passion pour la photographie
renaît sur le mode numérique. Son dernier travail porte sur les conséquences
des violences sexuelles et les pistes pour se sortir du traumatisme occasionné.
Ce sujet, mis en œuvre avant toutes les révélations récentes, vise à mieux
faire connaître cet important problème de société.
Pascal REYDET
Moments absents
Attiré par les choses simples qui nous entourent, par l’assemblage merveilleusement aléatoire du quotidien, pratiquant l’errance photographique sans thème prémédité, il aime explorer le banal et chercher une signification à l’insignifiant. Il se reconnaît volontiers dans le « réalisme poétique ». Dans sa série « Moments absents », il présente onze diptyques du moment délicieux où la réalité s’estompe, où le présent s’efface, où le poétique fait irruption… Engourdissement, endormissement ? Ces poèmes photographiques constituent autant d’instants d’indécision, de récits en germes, d’énigmes ouvertes que chacun peut interpréter avec sa propre grille de lecture, son imagination ou ses rêves.
Thierry ROLLAND
Fils de pompier scaphandrier /MNS, il a toujours trempé...
Passionné par les récits de JY Cousteau et Hans Hass, le monde du silence l’attire depuis toujours. Après une école de natation et un aversion à la compétition, Thierry se réconcilie à l'eau profonde dans l'armée de l'air à Djibouti où il part avec palmes masque et tuba bien décidé à apprendre la plongée...
Après quelques brevets, il s'essaye à la photosub enchaînant les stages pour obtenir le monitorat de photographie subaquatique.
Il partage ses connaissances lors de stages ou sorties photosub pour le plaisir et participe aux compétitions et concours au grès de ses envies et a été plusieurs fois primé.
Sylvain SESTER
Une vie de
labeur
Photographe-voyageur, la planète est son studio. Parcourant le monde à
la recherche de lieux encore emplis d’authenticité à Madagascar, en Inde, en
Birmanie, au Ladakh, dans les Îles de la Sonde en Indonésie, dans le désert du
sud-Algérien, au Tchad, au Venezuela… il privilégie la photo humaniste et aime
particulièrement réaliser des portraits des personnes qu’il croise. Son parti
pris est de valoriser les hommes et les femmes qu’il côtoye et, au travers de
ses images, de transmettre les émotions ressenties. Dans cette série, il rend
compte de la réalité des conditions de travail qu’ont certaines personnes à
travers le monde.
Véronique SILVA
La différence
invisible, le syndrome d'Asperger en images
Touchée de près par
le syndrome d’Asperger, un diagnostic terrassant la faisant passer par la peur,
le doute, l’angoisse, la solitude, les recherches, les remises en question,
l’ignorance, l’incompréhension, elle découvre un univers fabuleux et des
personnes exceptionnelles. Passionnée de photographie depuis son plus jeune
âge, cette activité devient pour elle quasi quotidienne, portée par le désir de
partager ses expériences dans le monde fascinant de l’autisme. Illustrés par des
photos de son fils Julian, elle édite des ouvrages qui décrivent les symptômes
de l’autisme ainsi que son propre cheminement, pour que cette maladie devienne
plus compréhensible à tous.
Bénédicte THOMAS
Le monde selon
Down
Bénédicte Thomas
est passionnée par la photographie depuis toujours. Deux années aux Arts et
Métiers de Mons lui ont apporté la technique et le cours d'histoire de la
photographie lui a ouvert de nouveaux horizons. La relation humaine se révélant
indissociable de sa démarche photographique, les reportages se sont enchaînés.
Centrées sur le reportage humaniste, ses photographies témoignent de moments de
vie de personnes de sa région, comme cette série qui présente le quotidien
d'adultes porteurs de la trisomie 21. Guidés par leur entourage, ils
développent leurs compétences, s'adaptent à leur handicap et s'épanouissent. Un
reportage engagé pour une société plus inclusive.
AnnMarie TORNABENE
Les peintures
AnnMarie Tornabene est une photographe
New-Yorkaise qui, depuis deux décennies, explore l’art de l’autoportrait. Se
concentrant d’abord sur l’auto-acceptation en tant que femme en surpoids, elle
s’oriente ensuite sur des aspects plus psychologiques que physiques, approfondissant
ses expériences personnelles. Aujourd’hui, ayant bouclé la boucle, elle se
focalise à nouveau sur son apparence et l’associe à une lutte intérieure avec
son corps, qui vieillit et se transforme. Dans cette série, AnnMarie incorpore
des textures et des marques sur son corps et dans l’ensemble de l’image, pour
montrer la lutte de ses forces et de ses faiblesses, créant un aspect de
surface abîmée.
Cena WAY
Les enfants de banlieue
Photographe plasticienne et réalisatrice, Céline Claret -alias Cena Way- vit en Seine-Saint-Denis et travaille à Paris. Attirée par le subconscient, son univers tourne beaucoup autour du rêve. La série « Les enfants de banlieue » explore à la fois l'environnement social de l'artiste, où elle a voulu montrer une autre approche de la Seine-Saint-Denis, et la « déréalisation », une sensation de vivre dans un monde parallèle, ce que les personnes vivant ou ayant vécu des violences ressentent fréquemment. Il s'agit ici non pas d'enfants en images, mais la représentation du point de vue d'un enfant et de son regard sur le monde.