Auteurs invités 2024 - Salon photo de Riedisheim

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LA PHOTOGRAPHIE HUMANISTE ET ENGAGEE
38e édition 2025 / Exposition 4-6 avril 2025
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LES AUTEURS INVITES - 2024


Yves AUBOYER (France)

Un rêveur, c’est tout ou presque. Le rêveur qui a oublié́ de suivre les cours d’histoire et de géographie, voire plus, qui passait la plus grande partie de son temps à regarder dehors, pour voir s’il n’y avait pas mieux à voir que sur le tableau vert. Eh si, il y avait toujours mieux : un héron qui passait, frôlant les nuages, majestueux ; un pote sorti de cours urinait sous le préau, s’entraînant à celui qui « pisse le plus haut » pour la prochaine récré́ ; les corbeaux qui ennuyaient les pies au milieu de la cour ; et bien d’autres choses encore qui lui donnaient de bonnes raisons d’avoir 2,5 de moyenne en Allemand, au grand désespoir de sa mère.
Yves Auboyer remercie sincèrement tous les profs qui ont abandonné l’idée de le faire progresser dans des matières qu’il avait délaissées au profit de l’exercice du regard hors du cadre.
 Regarder hors du cadre, voir le petit détail que personne n’a remarqué, s’attacher à la futilité́ d’une petite chose qui fait oublier la grande, posée juste à côté. C’est justement cela que le photographe met souvent dans le cadre du viseur. Quant à Yves, il essaye. Et cela, depuis quelques années. Certes, ce n’est pas toujours réussi, mais quand même, parfois le regard d’un visiteur se fige sur une image, ses yeux se perdent puis s’éclairent, son visage se détend, et là, à cet instant précis, Yves peut se dire qu’il a réussi quelque chose. Quelque chose où il y a bien plus que de la technique, de la technologie et des mégapixels, juste un tout petit supplément d’âme.

LES COUPLES AU FIL DU TEMPS
Le photographe humaniste Yves Auboyer vous présente 15 images issues de l’ouvrage « Regards Attendris », de plus de 400 pages.  Ces photos sont un concentré de situations diverses et parfois cocasses, représentant des couples au quotidien.
 
La majorité des images présentées ont été réalisées sur les 5 dernières années, toujours dans une démarche de « street photographer », sans cadrer, en gardant l’appareil sur le ventre afin de saisir la quintessence et le naturel des situations représentées.
 
« Biberonné » à l’argentique, Yves propose des images avec un rendu proche de ses origines analogiques.


Maxime CROZET (France)

Maxime Crozet est photographe voyageur. À travers ses clichés, issus de la richesse de ses rencontres, son regard nomade illustre la diversité anthropologique, documentaire ou encore affective du portrait. Son travail s’articule autour des thèmes de l’errance, de l’identité et des frontières.
 
Du Chatt-el-Arab jusqu’au Kurdistan, l’Irak est confronté à de nombreux enjeux sociaux, politiques, écologiques... Après plus de 40 ans de désastres, le pays est aujourd’hui en quête d’une stabilité nouvelle, propice à sa reconstruction.
 
Sons et clichés retracent un parcours à travers les villes et les montagnes du pays.

L'IRAK PAR-DELA DES RIVES
Des berges du Tigre et de l’Euphrate, du Chatt-el-Arab jusqu’aux montagnes du Kurdistan, l’Irak de nos jours est confronté à de nombreux enjeux sociaux, économiques, politiques et à des défis écologiques grandissants. Après plus de quatre décennies de conflits, le pays est aujourd’hui en quête d’une stabilité nouvelle, propice à sa reconstruction.
 
À travers l’objectif de son appareil, Maxime Crozet photographie des fragments de la vie quotidienne irakienne lors de son voyage en novembre et décembre 2021. Il en résulte une série photographique en noir et blanc, accompagnée d’enregistrements sonores recueillis sur place. Les différents clichés retracent le parcours du photographe à travers les villes et les montagnes du pays, alors que ce dernier vient tout juste de rouvrir ses frontières aux visiteurs étrangers.


Yan JIACHENG (Chine)

Yan Jiacheng, photographe chinois diplômé du département chinois de l'Université de Jinan en 2016, a vu ses œuvres personnelles de photographie et d'écriture publiées dans des canaux ou des magazines tels que "Kanke", "Renjian", "A Day of Chinese People", "Lonely Library" et "Sixth Tone". Il a participé à plusieurs expositions, notamment au Chengdu GSC Exhibition Center et à l'UCCA Beijing. Yan a remporté plusieurs prix, dont le 1er prix au concours City Life à TEN MOIR GALLERY, et il a été présélectionné aux concours UCCA Reflections on Civilization Photography 2019 et Photo Diary competition 2020 en Chine. Ses œuvres ont également été couvertes par divers médias tels que "Person Magazine", "Voicer Magazine", "Yangcheng Evening News", "WeLens Magazine", "Tencent Gu Yu" et "NYLON Magazine".

UTOPIE  DANS LA  BANLIEUE
L'année dernière, j'ai déménagé dans une nouvelle communauté située dans une banlieue très éloignée, qui se confond avec les zones rurales environnantes, formant un paysage unique. Ces dernières années, la Chine a construit de nombreux immeubles de grande hauteur, mais en raison de l'impact de l'épidémie et de la crise économique, le développement de nombreuses zones a stagné, et les nouvelles maisons ne servent souvent plus que de "villes endormies".
Notre communauté est la même. Il n'y a pas de lieux publics, donc les gens n'ont nulle part où aller. Le soir, tout le monde vient se promener sur la seule rive. Les gens peuvent faire ce qu'ils veulent ici. Ils font de l'exercice, promènent leurs chiens, allument des feux d'artifice, pique-niquent, et parfois brûlent du papier pour les défunts (une coutume chinoise). Cet endroit est devenu notre espace public. Il y a plusieurs villages à côté de notre communauté et il fait très sombre la nuit. La rive ressemble à une scène de théâtre vue de loin à cause des lampadaires, et les gens sont comme des acteurs dans un drame. La scène est belle sous les lampadaires.
Parce qu'il est loin du centre-ville et qu'il manque de règles, cet endroit est plein de possibilités. Les pensées et la conscience des gens sont extrêmement détendues ici. Par conséquent, cet endroit accueille toutes sortes de gens et de besoins. Il est devenu un exemple d'interaction entre les zones urbaines et rurales, les gens et l'environnement. C'est comme une utopie.


Martina LANG (Belgique)

Martina Lang, une photographe au parcours exceptionnel, a commencé́ sa passion artistique à l'âge de 12 ans. Éprise d'art et d'histoire depuis son plus jeune âge, elle a rapidement trouvé sa voie dans le monde de la photographie. Après avoir exploré diverses techniques, elle a développé́ son style unique, capturant des moments uniques avec un regard perspicace.
Dotée d'une passion grandissante pour la mode et le design, Martina a décidé de se spécialiser dans la création de costumes et le stylisme. Elle en a fait son métier.
Cependant, sa soif de créativité l'a conduite à revenir à sa passion première, la photographie. Depuis cinq ans, Martina s'est pleinement consacrée à l'art de la photographie. Son travail explore la femme et l'esthétique visuelle, créant des images qui captivent et provoquent la réflexion.
Martina Lang a rapidement gagné une reconnaissance internationale au sein de différents concours.
Martina Lang, une artiste passionnée, a suivi un voyage artistique captivant de la photographie à la mode, pour finalement trouver sa voie en tant qu'artiste-photographe. Son dévouement indéfectible à l'art et son talent exceptionnel font d'elle une force incontournable dans le monde de la photographie contemporaine.



Florence MONIQUET (France)

Née en Belgique, Florence Moniquet y a passé́ ses 20 premières années.
Après des études de biologie à l'université́ de Bruxelles et de Montpellier, suivies par des études de cinéma, BTS Louis Lumière, elle a travaillé́ en tant que caméraman sur des documentaires, des téléfilms, pendant 25 ans.
Les travaux sur les documentaires et les films ont influencé celui de la photographe : raconter une histoire, travailler sur un thème, faire une série.
Depuis 10 ans, à travers des voyages en Asie, elle photographie le monde du travail, des hommes, des femmes : photographier des inconnus, oser les brusquer dans leur quotidienneté, pour suspendre un moment de leur vie. Instant difficile, pour un moment d'empathie avec un être dans la multitude, une brève rencontre.

CADENCE DE SACS
PATHEIN, ville en Birmanie ; le long du fleuve, des hangars bleus. À l'intérieur, des femmes, des hommes, conditionnent le riz de la région.
Ils trient.

Ils chargent le riz dans des sacs.
La grâce se mêle à l'intensité́ des gestes.
Elles avancent inéluctablement, un sac, deux sacs sur la tête.
Le port reste altier et digne. Les démarches s’ajustent.
La cadence soutenue, précise et régulière, indispensable au travail collectif, crée un mouvement perpétuel.

Je me tourne vers ce monde du travail, ces invisibles, à la marge des sociétés.
Regards inexpressifs et profonds, égarés vers un ailleurs, dans l’oubli de leur être, pris par la tâche répétitive, signé par leur corps.
J'insiste encore.
Quelque chose se vit, se donne...
Quoi exactement, je n'en sais rien.
Je photographie en pointillé.
La chance est d'en savoir le moins possible, la langue est manquante, les repères chancellent.
Laisser une trace, conjurer la transparence...

Je repasse dans ma tête tous ces visages que j'ai rencontrés, l'accueil qu'ils m'ont donné, tant de sourires.
Que sont-ils devenus ? J'ai peur pour eux.

Photographies prises le 30 janvier 2020.


Photographes sub alsaciens (France)

Une exposition, 4 photographes
Christine BOSSE, Daniel BEAUREPERRE, Thierry ROLLAND, François CETRE
Commission Régionale Photo Vidéo Grand Est de la Fédération Française d’études et de sports Sous-Marins
Ces photographes ont remporté de nombreux prix dans différents concours, expositions, challenges, compétitions de photographies subaquatiques. Leurs images sont régulièrement publiées dans des magazines dédiés à la plongée sous-marine et à la photo, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Ils sont tous les quatre licenciés à la FFESSM (fédération française d’études et de sports sous-marins), cette même fédération où ils ont acquis les bases de la photographie subaquatique et se sont perfectionnés au fil des ans.
Depuis, ils encadrent avec passion des stages pour former de nouveaux photographes subaquatiques et ils organisent des stages/rencontres/débats à thèmes (partage de connaissances).
Ils font partie de la grande famille des plongeurs photographes qui ne plongent quasiment jamais sans leur appareil et qui, lorsqu’ils sortent de l’eau ont des sourires qui en disent long sur le bonheur vécu en dessous de la surface (Les preuves en images).


Michel PLANSON (France)

Photographe autodidacte passionné, Michel Planson est issu du milieu associatif et devenu professionnel grâce à sa passion pour la photographie. Son parcours atypique lui a permis d’explorer différentes facettes de cet art captivant. Spécialisé dans la photographie de portraits, il accompagne des touristes à travers les rues pittoresques de Paris en capturant des moments uniques et immortalisant leurs souvenirs.
Son intérêt pour la photographie a débuté avec le laboratoire argentique où il a développé ses propres clichés, jouant avec les réglages, les contrastes et les textures pour donner vie à ses images. Aujourd’hui il combine sa passion pour les techniques traditionnelles avec les outils de retouche numérique, explorant de nouvelles perspectives et ajoutant une dimension artistique à ses créations.
Il considère la photographie bien plus qu’un simple métier mais comme un formidable outil de communication et d’expression créative. En tant qu’artisan de l’image, il attache une grande importance à transmettre des émotions et des histoires à travers ses clichés. Son objectif ultime est de créer des images qui racontent des histoires, inspirent les autres et suscitent une véritable connexion avec le spectateur.

LUMIERE SOUTERRAINE
Découvrez une série de photos captivantes qui met en lumière la vie souterraine des Parisiens et explore le concept d’une identité commune. ‘’Lumière souterraine’’ vous invite à plonger au cœur de cette expérience unique vécue par les habitants de la capitale.
Dans les profondeurs du métro parisien, une multitude de visages se croisent, chacun portant son histoire et ses aspirations. Chaque jour, des milliers de citadins parcourent ces tunnels, se mêlant à la foule dynamique et cosmopolite, tous liés par un même objectif : aller au travail, rentrer chez eux. C’est dans ce contexte frénétique que la série de photos se déploie, offrant un aperçu saisissant de la vie quotidienne des Parisiens modernes.
La vie souterraine dans le métro est une symphonie urbaine où se mêlent les pas pressés, les murmures des conversations et le vrombissement des trains. Les tunnels sombres et labyrinthiques se transforment en véritable théâtre de la diversité humaine. Chaque jour, des milliers d’âmes se croisent, se frôlent, se côtoient, sans jamais se connaître véritablement. ‘’Lumière souterraine’’ célèbre la richesse et la singularité de chaque Parisien et l’unité qui les lie. Les personnages intentionnellement en noir capturent la beauté de cette identité partagée et met en avant une narration visuelle où les différences se fondent pour donner naissance à une communauté indivisible. Cette esthétique monochrome amplifie l’idée d’une unité entre les Parisiens, de leurs rêves et luttes communes.



Alain RIVIERE-LECOEUR (France)

Alain Rivière-Lecœur, Photographe Plasticien franco-américain, commence sa carrière à New York après avoir assisté des photographes de renoms tels Irving Penn, Hans Namuth, Evelyn Hofer, dans les années 1980. Il vient travailler et s’installer à Paris.
Grâce à ses multiples rencontres avec des artistes de tous horizons et à ses diverses expériences en tant que grand voyageur, reporter, céramiste et amoureux du mouvement, il a pu expérimenter et explorer ces nombreux domaines par la photographie.
Il s'intéresse à la matière terre, à la glaise, à la pierre. La terre est omniprésente dans ses images. Les chairs sont terre. L’argile comme matériau unifie les tableaux. L’enlacement des corps sortant de cette gangue avec les compositions pyramidales nous font penser à un chaos ou une renaissance, voire une éclosion d’une nouvelle humanité. C’est aussi un retour à notre genèse, à nos origines.
Ses œuvres perturbent le regard : à la fois vivante, immobile et mouvante. L’artiste Alain Rivière-Lecœur interprète et revisite des grands classiques des maîtres de la sculpture tels Rodin, Maillol, Ousmane Sow, des peintres tels que Géricault, Bacon, Gentileschi.
Il a exposé à Paris, New York, Milan, Arles, Shanghai… et fut gratifié de plusieurs prix : Prix Artension, prix de l’ADAGP, prix Artcité, Prix du salon d’automne, prix ARALYA, prix art capital.

CHAIRS DE TERRE
« L’éternel, nous dit la Genèse, modela l’homme avec la glaise du sol et il insuffla dans ses narines une haleine de vie.
La Danse accompagne Alain Rivière-Lecoeur depuis 30 ans. Deux danseuses dans sa vie, sa femme et sa fille. Un photographe au milieu de leurs corps en mouvement, quelle tentation !  Qui pourrait résister à l’attrait d’en fixer les grâces éphémères ? Prolonger de quelques secondes d’éternité la trace qui s’enfuit…
Le paradoxe est qu’il ne peut, avec sa petite boîte noire, conserver quelque chose de la vie qu’en l’arrêtant. Amoureux d’une étoile, il l’éteint dans son mouvement pour l’étreindre.
Le fantastique pari d’Alain Rivière est d’imaginer qu’il suffit de renverser les termes de la proposition pour en surmonter les pièges. Si l’image arrêtée du mouvement renie la vie, l’immobilité du sujet la fera surgir !
Ainsi naît ce projet CHAIRS DE TERRE. Une folie destinée à donner l’apparence de l’inerte à ce qui vit pour accéder à une forme, sinon d’éternité… d’universel… Pour ce faire, il invente un nouveau genre photographique : la photo-sculpture. Il fige ses modèles de chair au sein d’une argile qui semble, comme dans la Genèse, leur avoir donné naissance.
D’étranges réflexions naissent de ces visions. A la façon dont le Vésuve imprima dans les cendres les corps pompéiens enlacés, cet « arrêt sur image » de la race humaine impressionne.  L’abandon et la tendresse de ces corps enchevêtrés devenus minéraux, ces paupières baissées, la grâce de ces désordres organisés dessinent une saisissante image. Celle d’une humanité devenue belle et enfin harmonieuse par son consentement silencieux à faire corps avec la terre. A définitivement lui appartenir.
« L’éternel, nous dit la Genèse, modela l’homme avec la glaise du sol et il insuffla dans ses narines une haleine de vie. » Nous voici dans l’objectif d’Alain Rivière, ce limon, ces poussières d’étoiles dont la beauté et la gloire sont d’appartenir à cet univers infini qui respire avec nous, à travers nous.


Michael ROEMERS (Belgique)

Michael Roemers, un enfant des frontières, est né en 1987 dans le village belge de Plombières. Il a étudié le son à l'Institut des Arts de Diffusion en 2008. Il a découvert alors le pouvoir de l'image, et s'est passionné pour la photographie.
Il a commencé sa carrière photographique en suivant des groupes de musique underground belge lors de leurs tournées en Europe, capturant des moments de folie sur scène et en coulisses.
Il a ensuite décidé de se consacrer à un projet personnel, celui de capturer sa région natale, la Wallonie, mettant en avant la richesse et certaines traditions de cette région belge tout en explorant les thèmes de l'identité, de la mémoire et de l’appartenance.
Depuis 2021, Michael Roemers ajoute une nouvelle corde à son arc en s'occupant du podcast Vice Versa avec son comparse Sébastien Van Malleghem. Ce podcast explore les thèmes de la photographie, de l'art et de la culture en donnant la parole à des invités de renom dans ces domaines.

AU CHANT DU COQ
Dans la terre noire de Wallonie,
Une lueur d'espoir commence à se lever.
Une lumière qui perce l'obscurité,
Un symbole de la force sans fin.

Avec mes yeux qui se plissent
et ne fuient jamais,
Je regarde cette lumière, sauvage.

Je ressens le feu qui brûle en moi,
Une flamme de courage incertain.

Dans ce pays,
Où les larmes et les moteurs comblent,
L'obscurité́ ne peut contenir la lumière,
Qui brille si fort.

Avec des yeux qui voient, je ne vacillerai pas,
Je tiendrai bon et ferai face à l’obscurité,
Car la lumière dans le cœur du Wallon
Ne s’éteindra jamais et éclaire toujours.


Eliz SCHNEIDER (France)

Elisabeth Schneider est née en Lorraine. Elle vit et travaille à Annecy.
Elle axe son travail sur le reportage, le paysage, le portrait, la conduite d’ateliers autour de l’image pour tous publics et la réalisation de livres-objets.

SÉLECTION DES DERNIÈRES EXPOS
2023   Festival ALP’, « Moments imparfaits », Annecy
2022   Forum Exposition Bonlieu, « Regard sur notre territoire - Le Grand Annecy »
2021   « L’Homme et la nature » - Espace des Forges (Cran Gevrier)
2018   Les « Apartés » - Saint-Jorioz
2015   Itinéraires de vie, Itinéraires de femmes - Chartreuse d’Aillon-le-Jeune
2014  Participation aux Rencontres photographiques de la Ravoire
2012   Jazz in Marciac - Bibliothèque de Novel et des Romains (Annecy)
2012   Participation aux Confrontations Gessiniennes
2011   Les Bains de la Caille - Maison de la Poésie
2008   Bibliothèque du jardin botanique de Genève - MAPRA Lyon
2004   « Photophyto » - Centre d’Art contemporain Annecy-le-Vieux
 
CONDUITE D’ATELIERS/ANIMATION
  • Séances de portraits proposées aux visiteurs lors de la journée du patrimoine - Chartreuse d’Aillon (73)
  • Ateliers photographiques pour adultes - Association Les Carrés - Annecy-le-Vieux depuis 2014
  • Formation pour adultes - Chambre des Métiers de Haute-Savoie depuis 2013
  • Les 40 ans du Parc National de la Vanoise. Ateliers photographiques auprès des enfants des rues d’Ulaan Bataar (Mongolie)
  • Ateliers réalisation de photogrammes – Chartreuse d’Aillon-le-Jeune - 2014
       
MARYLINE ET MAUD
Faire, faire pour avoir appartiennent ici à un temps révolu.
Où il ne reste plus qu’à être pendant les jours qui restent à vivre.
Dans cet état - en grande partie induit - se reflètent des couleurs d’enfance.
Et s’épanouit pleinement cette qualité́, logée au cœur même de notre humanité́, qu’est la tendresse.
On la surprend ici partagée avec celles qui, malgré́ les exigences et les contraintes de leur travail, trouvent l’espace pour l’accueillir et l’offrir en retour.
Avec la complicité́ et la gentillesse des personnes, ce sont ces moments d’émotion que la photographe a essayé́ de saisir.



Roberto SILVA (France)

Roberto Silva fait des photos...
Dans sa tête, il en fait depuis toujours.
Enfant, dans les années 80, il a pu le faire avec un appareil basique et ça lui a plu.
Bien sûr, les premières n'étaient pas terribles mais il a pris goût au geste.
Sa rencontre en 1992 avec une jeune photographe passionnée lui a fait découvrir l'univers de la photo, pas juste en mode "souvenir familial" mais bien toute la démarche de création artistique.
De l’argentique au numérique, celle qui deviendra son épouse lui a transmis sa passion.
En 2017, en passant par des clubs photos de la région, il a été poussé à relever son niveau d'exigence et à pratiquer cet art plus sérieusement.
D'abord au Smartphone puis à l'hybride. Là où avant il se contentait de prendre des photos qui lui plaisaient, il a commencé à les soumettre au regard d'autres personnes, s'obligeant ainsi à toujours se remettre en question.
Aujourd'hui, ses séries sont des photos de voyages ou de visites, sans préparation au préalable, souvent prises dans l'urgence "car il faut suivre le groupe" et ne pas se laisser distancer.
Il navigue entre photos de rue, d’architecture, de portrait de rue, voire de paysage…

KALIVIE
La série qu'il présente aujourd'hui est justement une visite guidée du musée de la mine et de la potasse "KALIVIE" à Wittelsheim, lors des journées du patrimoine en 2019.
Il a saisi ces morceaux d'histoire en essayant de mettre en valeur des détails qui pour les autres pourraient sembler insignifiants mais qui sont chargés d'histoire pour les principaux intéressés.
Lors du traitement des photos, il leur apporte une touche de romantisme, de nostalgie, afin d’honorer respectueusement ceux qui ont utilisé ces outils, ces locaux, et de rendre hommage à leur quotidien.


Gérard STARON (France)

Gérard Staron est né en 1962 à Alger.  Il a grandi en France entouré des œuvres de son grand-oncle Henry Caillet, peintre du début du 20ème siècle. Fin 2013, après 23 ans passés dans l'informatique, il a décidé de s’investir totalement dans la photographie. Il a participé de 2014 à 2023 à de nombreuses manifestations. Il a animé en 2020 un workshop sur la construction d’une série en photographie plasticienne au centre pour la photographie du Château de l’Hom à Gaillac.
Autodidacte, il a suivi une formation de perfectionnement au tirage d'art aux Gobelins.

Démarche :
Gérard Staron est un photographe plasticien.
Son travail porte sur la perception du réel au travers du médium photographique.
Il s’interroge sur les deux principes fondamentaux érigés en photographie :
  • La photographie comme preuve de vérité, de part son procédé mécanique
  • L’instant présent, ce qui est enregistré au moment du déclenchement

Tout son travail s’attache à aller à l’encontre de ces deux axiomes.
Il travaille donc sur la représentation du temps en photographie, cherchant à intégrer dans une image un temps long ou synthétique, un temps décalé entre le sens de l’image et la prise de vue, en créant de nouvelles formes d’images intemporelles.
L’espace photographié n’est plus l’espace représenté, il est dilué, refabriqué, idéalisé.
Il utilise les biais cognitifs, héritages de notre culture et de notre éducation pour laisser percevoir une apparence, que le spectateur s’approprie.

HOM(M)ES
J’ai construit cette série comme un documentaire mais je m’intéresse ici aux interactions entre le matériel présenté (images et textes), le spectateur et moi. J’interroge une sorte de vécu collectif pour que chacun puisse reconnaître une partie de lui-même.
Dans ce projet, je me suis intéressé à la plus petite division du territoire, la maison, comme expression d'une individualité. J'ai donc cherché dans les habitations des signes du caractère de leur habitant, chacun laissant ainsi son empreinte sur le monde. Chaque image d'habitation est complétée d'une vue d'intérieur qu'on attribuera au propriétaire de la maison. Enfin, pour chaque diptyque, un court texte rappelle quelques étapes de la vie de l'habitant du lieu.
En fait, les vues intérieures ont été réalisées chez le photographe, un lien s'établit alors entre l'auteur et le sujet, un trait de personnalité commune, et par transitivité entre l'auteur et le regardeur. Le texte est en partie inventé, en partie autobiographique ou ancré dans la réalité.
Il s'agit donc d'un documentaire fictif.
L’idée est de pousser le spectateur à se questionner sur ce qu’il voit et ce qu’il lit, sur ce qu’on ne perçoit pas à travers les images, sur le réel et le vraisemblable.

© 2020 - Salon Photo de Riedisheim

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