Menu principal :
Nos Invités d'Honneur
Ils sont au nombre de trois et nous les avons choisis parce qu'ils sont tous en phase avec le thème général de notre 23ème Semaine Photo:
La Photographie Humaniste et Engagée
Par leurs expositions et au cours de leurs conférences ils nous raconterons leur engagement et la manière de lire leur parcours au travers du prisme de l'humanisme et donc de l'humain.
Nul doute que leur opinion ne nous laissera pas indifférent. il nous faudra à notre tour nous poser les bonnes questions, évaluer, évoluer, prendre parti et en fin de compte agir.
Matthieu Ricard
Lieu d'exposition : Parc Wallach et Cité Hof (Maison Jaune)
Conférence : Samedi 13 mars 2010 / 20h30 / Centre Culturel / Réservation
Matthieu Ricard est moine boudhiste et l’interprète français du Dalaï-lama depuis 1989.
Il photographie depuis quarante ans les maîtres spirituels, la vie dans les monastères, la culture, l’art et les paysages du Tibet, du Bhoutan et du Népal.
Denis Darzacq
Lieu d'exposition : Cité Hof (Maison Jaune)
Conférence : Samedi 21 mars 2010 / 20h30 / La Grange
Reconnu par le Ministère de la Culture qui lui passe une commande sur la jeunesse en France, il se distingue progressivement dans le milieu de la photographie hexagonale (prix Altadis).
Son travail est finalement couronné par le 1er Prix « Stories » du prestigieux World Press Photo en 2007 pour sa série La Chute.
Eric Bouvet
Lieu d'exposition : Crédit Mutuel
Conférence : Vendredi 20 mars 2010 / 20h00 / La Grange
Photoreporter, Eric Bouvet a commencé sa carrière photographique en 1981. D’abord photographe au sein de l’agence Gamma, il adopte ensuite le statut de freelance en 1990.
Le Concours International et les Juges
Les Photos du Concours International
Lieu : Centre Culturel
Ce concours est le coeur de notre manifestation depuis ses débuts en 1987. A travers les 400 photos exposées, il nous permet de présenter à Riedisheim la fine fleur de la production photographique des amateurs du monde entier. Cette sélection, issue des quelques 2500 photos reçues de 45 pays, est le fruit du travail des 3 juges internationaux :
Gérard BARBIER - EFIAP (France)
Jacques BAUDOUX - EsFIAP / AFIAP / Co-président de la Fédération Belge (Belgique)
Rudolf MÄUSLI - Président Photo Münsingen (France).
Chers visiteurs, ces exemples ne vous donnent-ils pas envie de participer vous aussi à ce concours ? A l’année prochaine donc. Nous l‘espérons !
Voir les lauréats N&B (communiqué en février 2010)
Voir les lauréats couleurs (communiqué en février 2010)
Juge 1 - Gérard Barbier - EFIAP (France)
Sur les traces de Gengis Khan
Lieu : Centre Culturel
Comme j’aime les challenges, je vous présente une série en noir et blanc… une grande première pour moi, car je me considère plutôt comme un « coloriste ».
Attiré plus particulièrement par la photo de nature et de sport, mon parcours photographique est tout ce qu’il a de plus banal quelques prises de vues dans ma jeunesse, puis on passe à autre chose et c’est Jean Mathé qui fut mon mentor durant de longues années ; celui qui m’a mis le pied à l’étrier… et pas seulement le pied … mais jusqu’au cou. Et pour cause.
Juge 2 - Jacques Baudoux - Co-président de la fédération photographique Belge (Belgique)
Sarakiniko
Lieu : Centre Culturel
Une amie photographe a qualifié Milos d’« île arc-en-ciel », un nom qui colle parfaitement avec la très large palette de couleurs qui caractérise, tant les côtes que l’intérieur de cette île de la mer Egée.Il existe cependant sur Milos un lieu absolument différent, tout blanc sous un ciel pratiquement toujours bleu. Une curiosité géologique, un paysage que l’imagination peut définir de lunaire.
De nombreuses photographies ont sans doute été prises en cet endroit, mais le cadrage peut être très différent de l’une à l’autre, d’un auteur à l’autre, suivant l’inspiration du moment.C’est l’aspect graphique qui m’a motivé, un graphisme qui à mon sens se révèle encore plus fort en traitant le sujet en noir et blanc, mais attention, pas du noir et blanc au départ d’une image couleur, non, du noir et blanc dès le départ, avec l’œil et l’esprit en noir et blanc dès les prises de vues, réalisées d’ailleurs sur pellicule argentique.
Mon parcours photographique, mes démarches.
Mon inscription dans un club photographique remonte à 1975. J’y ai végété pendant 10 ans présentant mes dias de voyage sans autre ambition que d’améliorer la qualité de ma prise de vues. Chez moi, je bricolais le noir et blanc, mais pour un usage tout à fait familial. Comme je pratiquais la diapositive, je me mis à pratiquer le tirage sur papier inversible Cibachrome.
C’est à ce moment-là que mon orientation changea. En effet, à peine avais-je adhéré à un autre club que les responsables de celui-ci me confièrent la responsabilité de la section papier couleur. Du Cibachrome je suis passé au tirage de négatifs couleurs et comme je me trouvais entouré de « génies » du noir et blanc, j’eus petit à petit l’envie d’abandonner ma production familiale pour travailler d’une manière plus élaborée et petit à petit, le noir et blanc devint ma technique préférée.
En 2001, je devins président de la Fédération belge de cercles photographiques, l’aile francophone et germanophone de la Fédération belge des photographes, l’aile néerlandophone, le CvB, en étant l’autre composante. Il y a quelques années je devins coprésident de la F.B.P., une fédération nationale qui n’a plus comme raison d’être que de servir de lien avec la F.I.A.P., d’accorder son patronage à un concours intitulé Grand prix de Belgique et à une exposition nationale annuelle.
Le concours et l’exposition sont alternativement à charge des deux fédérations régionales.Je suis également l’éditeur responsable, le rédacteur en chef et le technicien réalisant le prépresse d’Images Magazine, le périodique officiel de la F.C.P.Après avoir été un passionné de la photographie techniquement parfaite (ce qui m’a valu une distinction AFIAP), je me suis peu à peu intéressé à d’autres démarches photographiques.
Je me suis aussi rendu compte que les membres des clubs s’intéressaient souvent très peu à autres choses que ce qu’ils pouvaient voir au sein de leurs cercles et des concours fédéraux. Je me mis donc à présenter de plus en plus de photographies différentes dans Images Magazine, annonçant un maximum d’expositions hors-clubs. Je me mis aussi à tenter de découvrir au sein des clubs des auteurs qui produisaient autre chose que les traditionnelles photographies de concours et surtout ceux qui réalisaient des séries de photographies à thème.
Me rendant compte qu’il existait depuis fort longtemps un concours d’auteur au sein de la F.P.F., j’ai décidé, de mon libre arbitre, d’en créer un au sein de la F.C.P. Si je n’ai pas rencontré une véritable opposition à cette décision, très peu de monde s’est présenté pour m’aider dans ma tâche. Ce grand prix d’auteur à déjà connu quatre éditions et l’intérêt pour ce concours s’affirme petit à petit.
Je porte un grand intérêt à toutes les démarches photographiques, mais le type de réalisation que je préfère est la photographie-témoignage (l’instant décisif), qu’elle soit à connotation sociale ou documentaire, esthétisante ou pas. Pour ma part, sans doute un peu peureux ou timide, je me suis orienté vers le paysage, un domaine sans risque.Comme de nombreux auteurs sont souvent très compliqués, j’apprécie beaucoup la simplicité, voir l’épure. Je préfère le dorique, l’ionique et l’art roman, au corinthien, au baroque, au rococo et l’art indien. J’ai cependant un profond respect pour les goûts de chacun, il ne viendrait jamais à l’idée de prétendre que c’est moi qui suis dans le vrai et les autres dans l’erreur.
Faire ce que l’on aime est pour moi l’essentiel, sans rechercher un succès en s’inspirant trop largement d’autres réalisations à succès.
Juge 3 - Rudolf Mäusli - Président de Photo Münsingen (Suisse)
Träume und Arbeit
Lieu : Centre Culturel
Einerseits dokumentieren meine nicht mit digitalen Mitteln veränderten Bilder eine bestimmte Situationen aus einer Veranstaltung, andererseits lassen Sie dem Betrachter die Freiheit, seinen eigenen Traum darin zu sehen und seine Phantasie spielen zu lassen. Mich faszinieren Situationen, die erst auf den zweiten Blick eine weitere Deutung oder eben Traum oder Wunsch des Betrachters erkennen lassen.
Als Gegensatz zu den Träumen porträtieren ich die Menschen bei der Arbeit; träumen sie dabei auch ihren Lebenstraum?
Zusammen mit einem Team von Fotofreunden konnte ich als Präsident der Photo Münsingen in den letzten zehn Jahren einen der grössten Treffpunkte für Fotoenthusiasten in der Schweiz aufbauen. Mit der Photo Münsingen wollen wir der Vielfalt und Kreativität der Fotografie resp. den Fotografen eine breite Plattform in der Öffentlichkeit bieten ( www.photomuensingen.ch )
Des expositions spéciales
Inclassables ces projets le sont par leur nature, leurs intervenants ou leur objet.
Regio Photo
Exposition itinérante
Lieu : Sainte Afre
Idéalement située aux trois frontières (France, Suisse, Allemagne) la Semaine Photo de Riedisheim réalise un partenariat avec deux autres organisateurs de Salons photographiques situées dans la Regio. Il s'agit de Photo Münsingen (Suisse) et de Kirschzarten (Allemagne).
Chacun des partenaires présente 15 images représentatives de ses membres. Cette " collection internationale " circule ainsi dans les trois lieux d'exposition. La première présentation se fera à Riedisheim, à l'église Sainte Afre. Elle permet de montrer les différences culturelles - pas si grandes après tout - d'une région sise au cœur de l'Europe.
Cette démarche se propose de démontrer que les photographes font fi des frontières et qu'ils sont les véritables témoins de l'Europe en marche.
Paul Kohler - Association Parcours
Vivre entre les Rails - Bidonville de Tejgaon, Bengladesh
Lieu : La Ruche - Caveau
L'exposition
Si la beauté de la campagne bengalie, baignée dans l’or des rizières, est évoquée en une ou deux images, le sujet de l’exposition demeure la migration forcée des paysans sans terre vers l’enfer de la ville. Les photos illustrent les nouvelles conditions de vie au bord ou sur les rails, dans des cahutes faites de plastiques et de chiffons.
Mais Tejgaon est aussi un lieu d’une exceptionnelle dignité où la puissance de la vie le dispute à la folie des hommes. Les images, d’un réalisme saisissant, sont empreintes de l’émotion du photographe et de l’indicible Beauté de l’homme. La gravité et le sourire, l’activité et le repos, la préparation des repas et les soins au bébé sont le quotidien de ces existences dont l’âme reflète une réelle joie de vivre malgré les conditions extrêmes auxquelles elles sont soumises.
L’exposition se présente ainsi :
Un premier plan de 10 mètres de rails à voie étroites - largeur 75 cm - posés sur un ballast de scories véritables, lui-même reposant sur 11 m de tables. Les photos, montées sur un fond de tôle alu, sont disposées sur ces rails.
Un second plan constitué de grilles d’une longueur de 10 m également, où sont accrochées des photos illustrant des scènes de vie sur le même thème et au même endroit, mais elles ne font pas apparaître de rails.
Parcours est une association humanitaire fortement engagée au Bangladesh depuis 1996. Son budget annuel 2009 est de 140'000 €.
Son activité au cours des dernières années :
le secours d’urgence lors de cyclones, dont le financement de la reconstruction de 200 maisons dans les Hill Tracts.
l’installation de 1243 familles de réfugiés sur 2 hectares de terre en pleine propriété.
la construction d’un Centre de Soins à Mymensingh-Noluakuri.
la rénovation et l’extension du pensionnat de Mymensingh, ancien siège de Caritas Bangladesh.
la construction d’un pensionnat de 1038 m2 pour 50 garçons à Jalchatra.
la poursuite du programme triennal de la Promotion de la Femme et Éducation de l'Enfant avec les Religieuses Salésiennes de Mymensingh.
En 2009 :
la construction du pensionnat de Noluakuri, 1067 m2, d’un coût de 140 000 €.
la reconstruction, pour 9 000 €, de l’école de Shagordhidi, emportée par un cyclone.
Charte de Parcours
L’association est très soucieuse de ne pas tomber dans le piège de l’assistanat. Elle s’engage à fonctionner sans autre frais que les frais postaux, les photocopies et de menues fournitures.
La vitrine des clubs alsaciens
La photographie Humaniste et Engagée
Lieu : Le couvent
Chaque photo-club d'Alsace a été invité à exposer 5 à 10 images sur le thème général de la 23ème Semaine Photo de Riedishiem. Ainsi les clubs suivants ont répondu à cette invitation:
- Photo-Club Oermingen
- Photo Vidéo Club Flaxlanden
- La Focale de Soultz
- Photo-club du Rhin Huningue
- Club photo de Dingsheim Griesheim
- Photo Ciné Club d’Alsace Strasbourg
Chez les commerçants de Riedisheim
Riedisheim fait la fête à l'image
Lieu : chez les commerçants participants
Voici la liste des commerçants chez lesquels des images des membre de la Semaine Photo sont exposées :
Kieny patisserie - 3, rue Gén.de Gaulle
Riss patisserie - 107, rue Gén de Gaulle
Capricia coiffure - 8, rue Mar Foch
Banque Populaire - 19, rue Mulhouse
Pizzeria Belle vue - 13, rue Bellevue
Isabelle inst.beauté - 38,rue Mulhouse
Hélène fruits/légumes - 9,rue Mulhouse
Rossé fleurs - 13,rue Habsheim
Carraro cordonnerie - 24,rue Gén de Gaulle
Malice lingerie - 3,rue Mulhouse
Martine coiffure - 4,rue Mulhouse
Bugnon coiffure - 73,rue Mulhouse
Passion Toutou (Magali BUGNON) - 4, rue Mulhouse
Boboli - 10 rue Bartholdi
Arte coiffure - 2, rue Poincaré
Caisse d'Epargne - 2, rue Poincaré
Taiso coiff. - 29, rue Mulhouse
Bellissima - 2, rue Habsheim
Aiguille magique - 31, rue de Mulhouse
La Poste
Hall de la Mairie
La Grange à Elise - Rixheim
Résidence Bois Gentil - 15 rue Collège
Fleuriste "Bleu et Coquelicot - 2 rue Mulhouse
Auberge "A l'Etoile" - 19 rue de la Paix
NaturÔpoil - Rue de Mulhouse
Oh les crus - 22 rue Mulhouse fromage/vin
Les lauréats du Grand Prix de Riedisheim
"La Photographie Humaniste et Engagée"
C'est un coucours organisé en partenariat avec le magazine "Réponses Photo" et "EPSON".
Ce concours est richement doté puisque les lauréats
1. sont invités à exposer un portfolio d'au moins 10 images à Riedisheim
2. ils recevront une imprimante haut de gamme de la marque Epson
Pierre Pedelmas (Premier Prix)
Scène de vie rurale
Lieu : La Ruche
Les photographies de Pierre Pédelmas sont celles d’un monde qui a disparu. C’est celui des paysans à l’ancienne – les images ont été réalisées entre 1960 et 1970. On regardera certainement avec une pointe de nostalgie ces braves gens dont la vie était uniquement rythmée par un dur labeur.
Les images nous projettent dans l’univers de nos grands parents. Quelle vie était la leursEt pourtant les gens souriaient en ce temps là et ils acceptaient de bon cœur ce lourd fardeau que venaient atténuer les premiers tracteursnourrir la Nation
Le noir et blanc permet à notre regard de parcourir ces photographies comme un reportage. Mais surtout, il magnifie les visages burinés et il inscrit ce magnifique travail d’auteur dans l’histoire de la photographie… et dans notre propre histoire.
Il était normal que le Salon International Photo de Riedisheim soit associé à cette démarche pleine d’un véritable humanisme.
Léo Delafontaine (Deuxième Prix)
Un regard sur le Kossovo
Lieu : La Ruche
Pourquoi ai-je envie de photographier celaCela revient à demanderpourquoi est-ce que je trouve cette vision «»
Comme l’introduit la citation de Guibert, ma pratique photographique procède avant tout d’une fascination pour certains agencements fortuits de notre monde. Elle répond donc d’abord à un émerveillement de spectateur égoïste. L’acte de prise de vue n’intervient que dans un second temps, celui du partage, c’est-à-dire le moment où cet instant s’impose et se doit d’être montré, partagé avec l’autre.
Les images proposées ici sont extraites d’un reportage effectué durant l’été 2009 à un moment où, indépendant et pacifié, le Kosovo n’intéressait plus le regard carnassier de l’actualité.
Ce très jeune pays devait pourtant toujours faire face à de multiples difficultés qui auraient rapidement pu ronger l’euphorie de l’émancipation. Tensions entre les diverses communautés nationales et religieuses, taux de chômage important, reconnaissance internationale partielle, les raisons d’inquiétude ne manquaient pas. Le Kosovo continue néanmoins de faire face fièrement et surmonte les épreuves sans être ébranlé dans ses choix d’indépendance.
Les quelques images présentées ici sont donc l’occasion, non pas de faire un bilan exhaustif, mais de proposer un regard subjectif assumé sur ces deux premières années d’indépendance, de partager des rencontres, des lieux qui participent par la force des choses à la création d’une identité nationale.
Jérémy Saint-Peyre (Troisième Prix)
Kibera
Lieu : La Ruche
J’ai effectué ce reportage à Kibera (le plus peuplé des bidonvilles de Nairobi, au Kenya) en juillet 2009. C’était la première fois que je mettais les pieds sur le continent Africain. J’étais alors plein d'a priori et idées reçues occidentales et européennes. J’avais bien organisé mon reportage en amont, environ quatre mois à l’avance. J’ai ainsi pu passer trois semaines à vivre dans Kibera, chez l’habitant ; pour avoir une idée concrète des difficultés ; sociales, hygiéniques, ethniques, culturelles… Bref, mes a priori ont volé en éclats.
Avant mon départ, via les contacts que j’avais pu avoir par mails et téléphone, je comptais me focaliser sur les relations inter ethnies (qui ont été la cause des émeutes postélectorales de décembre 2007/janvier 2008). Mais, dès mon premier pas dans Kibera, et au fil des jours qui ont suivi, j’ai été saisi par l’ampleur, dans un premier temps par celle du lieu où vivent plus d’un million de personnes sur environ 15km2. En suite, par le nombre de problèmes qui s’y trouvent, qu’ils soient à la fois causes et conséquencessystème éducatif, rivalités ethniques, se nourrir, se loger, le poids des croyances locales et religieuses… Il s’agit d’une vue d’ensemble destinée à montrer l’interaction des différentes problématiques (et leurs ampleurs) entre-elles. Prendre une problématique particulière, par exemple, le manque de nourriture allié à la surpopulation ne me semble que moyennement pertinent. Cette dernière se retrouve dans d’autres endroits à travers le monde. Or, c’est l’interaction des problématiques entres elles qui permet de se faire une idée, de mieux comprendre un contexte bien particulier.
Concernant l’usage du noir et blanc, ce n’est pas un choix par nostalgie ou pour faire «à la manière de». J’ai remarqué que, souvent lorsque la photographie est en couleur, on s’attarde trop sur les couleurs elles-mêmes, le ciel est trop bleu, le vert pas assez vif, etc. Ecarter ce problème permet de focaliser l’attention sur le sujet et en plus apporter une force esthétique et plastique.
Sébastien Béghin (Coup de coeur)
48 ans, licencié
Lieu : La Ruche
Le Monde actuel dans lequel nous vivons est un théâtre. La société, son reflet. Les médias sont prêt à tout montrer, le cinéma à tout dénoncer afin d'essayer de faire bouger les choses avec des fictions réalistes.
La photo ne peut en rester là. Lorsque je vois "photo humaniste et engagée", j'aurais pu sortir mon télémétrique et partir sur le vif de l'action. Mais j'ai voulu me démarquer, j'ai donc utilisé un rolleiflex 3,5f pour la qualité du travail appliqué et posé du moyen format.
Comme sujet, j'ai choisi de dénoncer la société du travail et les conséquences malheureuses sur l'être humain. Le licenciement vers 50 ans ou les soucis rencontrés au travail restent des gros problèmes non résolus dans les pays industrialisés et les taux de suicides qui en découlent ne cessent d'augmenter.
Voilà pourquoi j'ai créé une fiction comme un petit théatre du désespoir d'un homme qui pourrait ressembler à beaucoup d'hommes et de femmes qui nous entourent.
Les découvertes de la Fédération Photographique de France
Les talents ne manquent pas au sein de ce regroupement de photographes. Nous avons choisi de dignes représentants. Des styles différents mais à chaque fois une forte maitrise de la technique, un sens évident de la recherche et une créativité sans limites.
Vladimir Bazan
Titre de l'exposition
Lieu : Cité Hof - Maison Jaune
Vladimir Bazan est né en 1953 en Russie. Ses parents se sont installés en Biélorussie alors qu’il n’avait pas 4 ans. Sa vie et son engagement se sont toujours tournés vers Vitebsk, sa ville d’adoption.
À l’âge de 10 ans il reçoit son premier appareil photo. En 1978, et cela en est vraisemblablement la conséquence, Vladimir termine des études d’arts graphiques dans le corps professoral de l’institut pédagogique.
En 1980, il est engagé en tant que photographe de presse, et il organise plusieurs expositions photos sur le plan international ou il est régulièrement primé.
En 1989, Vladimir Bazan fonde le premier journal indépendant de Biélorussie«Courrier de Vitebsk». Il y parle de sujets sensibles comme Tchernobyl, l’écologie, l’économie, la politique ou la culture. Il attire ainsi l’attention sur l’histoire de la Biélorussie. Les autorités commencent à le surveiller, car son journal est l’une des publications d’information les plus populaire de la région de Vitebsk.
En mai 2007 «Courrier de Vitebsk», ainsi que bien d’autres publications, est interditIl est même frappé par la police et devient une cible du pouvoir dictatorial en place. Suite à ces violences, il s’enfuit dans le coffre d’une voiture avec Paris pour destination.
En exil, Vladimir Bazin ne baisse pas les bras. Il y organise des expositions et sera présent à Visa pour l’Image. Son travail est exceptionnel pour le choix de ses sujets et sa maîtrise de la lumière.notre plus grand bonheur il a recommencé à photographier.
Nous sommes très fiers de vous présenter ce très grand Monsieur… un vrai reporter
Aline Couly
Fluidité Fictive
Lieu : Eglise Jean XXIII
Ce n’est pas un hasard si ce sujet s’appelle «é Fictive». En effet, c’est l’eau qui est au cœur de cette histoire. Il ne s’agit pas d’un simple liquide, mais de cet élément essentiel de la vie, emprisonné dans un flacon manufacturé.
Il y a la matière, il y a l’espace, il y a la lumière, et enfin, se dessinent la forme et sa couleur, comme une résurgence du plus profond de la mémoire.
Je veux croire à l’émotion que procurent ces « fluidités fictives» où domine une énergie particulière. De ces images, se dégagent de la tension, de la violence parfois, et finalement on se prend à imaginer quel pourrait être notre parcours dans ce monde allégorique, fait de bosses et de moelleux, de lignes tendues et de douces courbes, de couleurs profondes et de pastels délicats.
Si rien ne nous prédispose à accepter ces images, il reste cependant un argument indiscutable pour se laisser guider dans ce dédale de visions éphémèresl’appareil n’a photographié que ce que l’œil a vu, pour nous proposer de partager aujourd’hui cette histoire.
Eléanor Mettra
Amériques
Lieu : Eglise Jean XXIII
Éléanor Mettra est Canadienne. Installée en France, suite à son mariage, elle habite près de Montbéliard (Franche-Comté).
Graphiste de profession, elle était directrice artistique d’une très importante maison d’édition au Québec. Aujourd’hui mère de famille, elle continue à pratiquer la photographie dans son style si particulier et si personnel. Elle donne également des cours de Photoshop dans les clubs de la région.
Cette série est née en Amérique et rappelle à notre auteur les atmosphères si particulières des States et du Canada. Couleurs passées et délavées, car les souvenirs restent, mais ils s’estompent lentement dans une lumière mélancolique…
Le travail d’auteur est l’expression d’une vision personnelle maîtrisée. Éléanor Mettra nous dévoile, avec talent, un regard très différent.
La semaine photo fait la part belle aux jeunes photographes
Les jeunes talents doivent trouver l'occasion de s'exprimer et de rencontrer le public. C'est aussi une des priorités de la semaine photo : donner une tribune à de jeunes photographes. Donnez-vous cette chance de les découvrir.
Carole Baptistal
Les passants passifs ?
Lieu : Temple protestant
En découvrant ce qui est rapidement devenu une passion, j’ai d’abord voulu « trouver du beau là où il n’y en avait pas ». J’en voyais dans les friches industrielles, dans la rouille... La poésie de la solitude, de lieux à l’abandon...
La série de photo «NO NATO» prise lors du sommet de l’OTAN (Strasbourg, avril 2009) m’a permis de découvrir un intérêt plus particulier pour le photo journalisme. A mon sens, l’observation des détails du quotidien appartient à cette catégorie, d’où la série « Les passants passifs ? ».
La plupart des images sont prises dans des gares (Strasbourg, Nancy, Vitry le François). Le regard est axé sur les jambes des passants: jeunes cadres dynamiques, étudiants et retraités se côtoient dans ce lieu de rencontre sans pour autant s’arrêter, se parler. Chacun poursuit son chemin, d’un pas plus ou moins vif, avec plus ou moins de conviction... à l’image de notre société actuelle.
Héléna Meunier
Imaginez-vous
Lieu : Temple protestant
La photographie c’est plus qu’une passion.
Dans chaque photographie j’essaye d’apporter un sentiment, une touche d’imagination.
Plus tard, j’aimerais vraiment percer dans ce métier car je trouve ça intriguant.
La photographie nous évoque des sentiments et des souvenirs.
Cédric Moretti
La route
Lieu : Temple protestant
Jeune photographe autodidacte de 24 ans Cédric s'est d'abord imprégné de la technique photographique grâce aux conseils de ses proches et de rencontres dans les photo-clubs.
Cette série à pour thème la route on y vois un seul élément humain sur la première photo. Elle exprime la solitude, la monotonie de l'homme qui passe son chemin dans le brouillard en suivant une ligne toute tracée. J'ai concentré ma recherche sur la route tout en éliminant le plsu possible le facteur humain. Ceci afin accentuer la caratère de solitude.
Le choix du noir et blanc permet d'accentuer cet aspet. Plusieurs de ses photos ont été prises le même jour par une mâtiné de brouillard.
Les jeunes photographes du collège Gambetta de Riedisheim
Titre de l'exposition
Lieu : Collège Gambetta - Salle Polyvalente
Projet en cours de définition
Le Challenge des Collèges
La photographie Humaniste et Engagée
Lieu : Collège Gambetta - Salle Polyvalente
La SPR avec le soutien logistique du LPT St Joseph de Cluny a organisé un Challenge des Collèges destiné aux collèges du Haut-Rhin.
Chaque collège participant pouvait envoyer, un ou plusieurs dossiers de 6 à 10 photographies sur le thème de la photographie humaniste et engagée.
Les juges du Concours International ont départagé les dossiers.
Le Collège Rémy Faesch de Thann qui avait envoyé plusieurs dossiers, a remporté les 4 premières places.
Le 1er prix a été attribué à un dossier reprenant le thème de la pauvreté et de la journée d’une SDF, il remporte pour le collège une imprimante multifonction CANON.
Le 2ème dossier a attiré l’attention par sa philosophie, où l’humain, le vivant sont plus importants que ce que l’homme a crée, la technologie.
Les 3ème et 4ème places ont été attribuées à des dossiers traitant de l’accumulation des déchets et du bénévolat des sapeurs pompiers.
Enfin la classe de 3èmeG du Collège du Nonnenbruch de Lutterbach qui a réalisé un dossier sur les différences et les ressemblances entre les hommes, un bel exemple de tolérance remporte ainsi la 5ème place.
Un grand merci et un sincère bravo à tous les participants.
Le lit de fortune
Le prix des pixelistes
Thierry Ozil (Toz)
Précarité
Lieu : Centre Culturel
Tout commence par une rencontre de hasard pas très loin d’une gare.
Archimède, sans logis hors norme, reconnu et respecté par ses pairs, prince de la rue, m’énonce son théorème, «corps plongé dans un liquide en ressort bourré».
Avec les sans logis, eux que personne ne regarde, une amitié se noue au fil de nos rencontres, nourrie par mes photos qui les donnent à voir…
Chacun a son histoire, Jovica, un Yougoslave, venu vivre avec la mère de sa fille, se retrouve seul à la mort soudaine de sa compagne. «perdu la vie» m’a t’il raconté, mais aujourd’hui il a un travail, un logement, il vit avec une copine et espère pouvoir récupérer sa fille.
Marcelline, cette femme à la beauté Slave, secrétaire médicale, appréciée par ses collègues a disparu un beau jour. Quelque 20 ans après, elle vit sur un bout de trottoir avec son compagnon.
Sylvie, la femme aux pigeons qui ne se départit jamais de sa bonne humeur et de son humour, propose de coacher les passants pour leur apprendre à manger sainement.
Je leur dédie à eux et à tous les autres ces instants captés qu’ils m’ont offerts, qui veulent leur porter témoignage, tentant de montrer leurs difficultés sans les départir de leur dignité.
Brigitte Monjaux (Britt)
Rencontre dans le Haut Atlas
Lieu : Centre Culturel
C'est en 2006, après l'acquisition de mon premier réflex numérique que je commence à avoir envie de m'exprimer à travers la photographie.
Mon envie de déclencher est surtout liée au désir de partager une émotion devant un paysage, une rencontre...
Pour moi, une photo sera réussie si le spectateur perçoit le ressenti du photographe au moment de la prise de vue. Encore très gênée par le manque de maîtrise technique, je persévère et espère, malgré tout, atteindre mon but....
Cette photo est tirée d'une série illustrant le monde rural dans le Haut Atlas. Des enfants qui tendent les mains vers le touriste en quête de stylos est une scène classique. J'ai été touchée par le regard de cette fillette, ces mains tendues. Cette image ouvre le débat sur les relations entre les touristes et les autochtones.
Henri Bailleul
Regards / Autres
Lieu : Centre Culturel
Passionné de photographie depuis une trentaine d’années, avec une préférence pour le noir et blanc, je me promène armé de mon appareil numérique et saisis les insolites du quotidien.